Jacqueline M. décembre 2024

Lors de la visioconférence grand public organisée par le CHU de Dijon en 2023, un retour a été fait sur les questions fréquemment posées par les patients et les réponses apportées par le Pr Sylvain Manfredi (Hépato-gastro-entérologue au CHU Dijon) accompagné du Dr Hélène Costaz (chirurgienne-gynécologue au CGFL).
Q1 La préparation colique doit être optimale, il existe divers protocoles autres que l’eau de mer, très efficaces et mieux supportés.
Q2 Le test fécal proposé à la population générale des plus de 50 ans n’est absolument pas envisagé pour les porteurs du syndrome de Lynch.
Q3 La vidéo capsule endoscopique est désormais privilégiée pour l’exploration de l’intestin grêle. Par contre la vidéo
capsule n’est pas adaptée pour l’examen du colon pour les porteurs.
Q4 Il existe un surrisque de cancer de l’intestin grêle pour les porteurs du syndrome de Lynch, principalement dans le duodénum. C’est pourquoi le duodénum doit être systématiquement exploré en même temps que l’estomac.
Q5 Les porteurs du syndrome de Lynch subissent de fréquentes anesthésies générales, il faut savoir que les coloscopies peuvent être faites sous hypnose ou même sans anesthésie générale. Les coloscopies sous hypnose sont encore rares, il faut une équipe entraînée et une plage opératoire dédiée.
Q6 Selon une étude de l’INCA, 40% des cancers peuvent être prévenus par une très bonne hygiène de vie. Il est très important pour les porteurs du syndrome de Lynch d’avoir la meilleure hygiène de vie possible, ET de faire le suivi (digestif + gynécologique + voies urinaires) adapté à leur cas avec une extrême régularité.
Q7 Le seul traitement préventif à l’étude depuis plusieurs années est la prise quotidienne d’aspirine qui agit sur la genèse des adénomes (polypes susceptibles d’évoluer vers une tumeur).